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Entrepreneuriat : le côté obscur de la pensée divergente

Published on
27 March 2017

Raffi Duymedjian et Sylvain Colombero s'interrogent  : "Pourquoi l’entrepreneur serait-il naturellement immunisé contre le côté obscur de sa puissance créative "dans leur dernier article dans The Conversation

« Tous entrepreneurs ! » C’est avec ce slogan que le 8 ème Peter Drucker Forum, qui s’est tenu à Vienne en Autriche, les 17 et 18 novembre 2016, poursuit le rêve de feu Peter Drucker (1909-2005) en encourageant une « société d’entrepreneurs » qui « pourrait être un point de bascule dans l’histoire ». Dans la société tout entière, y compris dans les grandes entreprises à travers la promotion de l’intrapreneuriat, il est partout question de « libérer le potentiel de créativité et d’innovation des collaborateurs ».

Il n’a d’ailleurs pas fallu attendre 2016 pour entendre ces mêmes sirènes. Déjà en 2006, Les Échos titraient « Pour une société d’entrepreneurs ! » en s’appuyant cette fois-ci non plus sur Drucker (lui-même se réclamant de Joseph Schumpeter) mais sur Muhammad Yunus recevant le 10 décembre 2006 son prix Nobel de la Paix en tant qu’inventeur de la Grameen Bank.

Cette injonction trouve une résonance particulièrement favorable en ce début de millénaire grâce au phénomène générationnel. Car si la génération X semble perdue pour l’entrepreneuriat, trop habituée au confort salarial proposé par la Grande Entreprise, la génération Y, comme d’ailleurs la Z souhaitent bousculer les hiérarchies et exprimer leurs désirs de changer le monde à travers la création d’entreprises.

Certes, des dérives existent dans les pratiques entrepreneuriales. On apprend ainsi que les employés d’Uber ont commandé puis annulé plus de 5000 courses aux chauffeurs de son concurrent Lift afin de perturber son fonctionnement. Ou encore que Martin Shkreli, PDG de Turing Pharmaceuticals, a décidé d’augmenter le prix du traitement d’une molécule fraîchement acquise de 5 500 % (faisant passé son prix de 13,5$ à 750$). Mais celles-ci ne seraient que des bad apples, en référence à la façon dont Georges W. Bush qualifia Enron ou d’autres entreprises ayant « fauté » et qui constitueraient l’exception d’une règle générale : le monde du business est globalement honnête.

Et si, pourtant… le lien entre pratiques « limites » et performances entrepreneuriales était plus profond qu’on souhaitait l’admettre ? De récents travaux académiques pourraient nous le laisser penser.


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