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Etude : mobilité et Covid, quelles pratiques de mobilité avant, pendant et post-confinement ?

Etude Mobilité à Grenoble et Covid : quelles pratiques avant, pendant et post-confinement ?
Published on
22 September 2020

A l’occasion de la semaine européenne de la mobilité qui se termine aujourd’hui, Grenoble Ecole de Management dévoile les résultats d’une étude menée pendant le confinement sur les pratiques de mobilité des habitants de la métropole grenobloise. Focus sur ses principaux enseignements.

Est-ce que le confinement a changé les pratiques de mobilité des habitants de la métropole grenobloise ? C'est-ce qu'ont voulu comprendre Corinne Faure et Frédéric Bally, chercheurs à Grenoble Ecole de Management, en interrogeant + de 1000 personnes sur leurs pratiques de mobilité – avant, pendant, Et après confinement - dans le cadre du panel de recherche de l'école.

Le Télétravail

Généralisé pendant le confinement, le télétravail est aussi envisagé par les pouvoirs publics comme une solution alternative aux problèmes d'embouteillages et de pollution. Quel a été le ressenti des habitants de la métropole sur cette nouvelle situation de travail et sont-ils prêts à poursuivre l'expérience :

  • La part des actifs en télétravail dans la Métropole grenobloise est passée de 20 à près de 40% pendant le confinement, mais seulement 20% des actifs souhaitent travailler en télétravail dans le futur.

Contrairement à nos attentes, le pourcentage de personnes souhaitant continuer à travailler en télétravail après le confinement n'a pas augmenté suite à l'expérience de télétravail durant le confinement

« Contrairement à nos attentes, le pourcentage de personnes souhaitant continuer à travailler en télétravail après le confinement n'a pas augmenté suite à l'expérience de télétravail durant le confinement. 20% le souhaitent, 20% le faisaient déjà avant le confinement. Par contre, 25% pensent que leur employeur leur demandera de faire du télétravail, et 30% pensent que d'autres employés vont demander à passer en télétravail. L'expérience personnelle du télétravail ne semble donc pas avoir convaincu beaucoup d'actifs supplémentaires, même s'ils pensent que d'autres (employeurs ou autres employés) ont été plus convaincus. » analyse Corinne Faure, co-auteur de l'étude.

  • Pendant le confinement : 44% des actifs de la Métropole ont pu remplacer leurs déplacements professionnels par des visio-conférences. Environ 1/4 des personnes interrogées pensent qu'au moins une partie de leurs déplacements professionnels sera remplacée par des visio-conférences dans le futur
  • Le confinement a entraîné un décalage des horaires habituels de travail (en raison de différents facteurs comme la garde des enfants en parallèle par exemple). 2/3 des actifs sont prêts à envisager des horaires de travail décalés et plus de 40% seraient prêts à travailler le week-end.

« Un pourcentage surprenant d'actifs (42%) se déclarent prêt à travailler le week-end.  Peut-être pour profiter des avantages des montagnes avoisinantes (randonnées, ski…) en semaine sans la foule ?  En tout cas, pour 15%, travailler le week-end se monnaye et ils attendraient une prime en échange. » ajoute Corine Faure.

Transports : vers un mode de déplacements plus doux ?

Les personnes interrogées déclaraient avant le confinement, utiliser à proportion quasiment égale les modes de transports doux, les transports en commun, ou leurs véhicules personnels pour leurs déplacements quotidiens ou leurs déplacements domicile-travail avant le confinement.

  • Quatre personnes sur dix utilisent des modes doux de déplacement (vélo, trottinette, marche) pour les déplacements quotidiens et souhaitent continuer à le faire.
  • Des bonnes pratiques qui peuvent-être freinées par les protocoles sanitaires mis en place dans les transports en commun. A la question du mode de transport le plus sûr suite à la crise sanitaire, environ 60% des répondants choisissent la voiture individuelle, un peu moins de 40% les modes de transport doux, et seulement 1% les transports en commun.

« Le rejet assez massif des transports en commun dans cette étude doit être interprété avec prudence : il s'agit de réactions à chaud, puisque l'étude a été collectée au cours de la dernière semaine de confinement. Les bénéfices des politiques de distanciation sociale et de port obligatoire du masque dans les transports en commun n'étaient pas encore très discutés à ce moment-là. » précise Corine Faure.

Téléconsultation médicale

Elle a eu le vent en poupe pendant le confinement, la téléconsultation médicale ne semble cependant pas avoir séduit les répondants à l'étude. En effet, plus de 2/3 ne souhaitent pas renouveler l'expérience et préfèrent une consultation en face à face.

L'impact du confinement sur l'envie de déménager

C'est l'une des conséquences du confinement, l'envie de déménager pour s'éloigner de l'hyper centre urbain se généralise chez les citadins. Les habitants de la métropole grenobloise sont ainsi nombreux à vouloir déménager rapidement, 40% d'entre eux pensant déménager dans les trois ans. Parmi ceux-ci, 40% ont pris cette décision pendant le confinement, qui semble donc avoir servi de déclencheur. 

Retrouvez l'intégralité des résultats

Lancement de la prochaine étude le 30 septembre prochain :

Vagues de chaleurs : comment sont-elles vécues par les habitants de la métropole grenobloise ?
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